Résumé : Une des tâches centrales pour ce programme serait d'analyser la dépendance de l'art à l'égard de la modernité en étudiant les divers théories sur la fin de l'art et de la modernité, et en examinant la condition inquiétante de nos Beaux-Arts en cette fin de millénaire.
L'hypothèse qui me guide est que l'art peut survivre à la crise de la modernité si l'on reconnaît que les racines de l'art et de l'expérience esthétique sont plus profondes que la modernité, qu'elles ne devraient donc pas être limitées par l'économie culturelle particulière et l'esthétique compartimentée qui la dominent. Preuve initiale de cette hypothèse : la récente floraison des formes esthétiques alternatives dont la popularité semble croître avec le déclin du projet moderniste dans l'art et dans la philosophie. Ces formes incluent les arts populaires des mass-media, les arts de la forme et de la conscience du corps, et l'art du style propre dans la construction esthétique de soi ou du sujet éthique. Une bonne partie de mon programme sera consacrée à l'étude de ces formes esthétique alternatives qui n'ont pas fait l'objet d'un examen esthétique et philosophique suffisamment attentif.